« Ainsi parlait l’Enfant » sélectionné
01 juin 2022
31e édition du Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire
À la suite de l'appel à projets de la 31e édition du Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire lancé à l'été 2021, une équipe composée de quatre étudiants en deuxième année de la formation menant au Diplôme d'État de Paysagiste à l'École nationale supérieure de paysage a été retenue pour la réalisation d'une parcelle sur le site. Retour sur la conception et la réalisation de leur jardin « Ainsi parlait l'Enfant ».

Équipe de conception de la parcelle 22, le jour de l'inauguration le 6 mai 2022 au domaine de Chaumont-sur-Loire. Photo : Hans Albert
Composée de Mathilde Albert, issue de la formation Design d'espace à l'ENSAAMA, de Léna Thébaudeau, passée par une classe préparatoire aux écoles de commerce, ainsi que de Bruno Pastant et Nicolas Martin, ayant tous deux été formés à l'aménagement paysager après le baccalauréat, cette équipe pluridisciplinaire a été accompagnée par Aurélien Ramos, encadrant de l'atelier pédagogique 2 à l'école de paysage.
En savoir plus sur les biographies de l'équipe.
La parcelle 22 « Ainsi parlait l’Enfant »


La parcelle 22 « Ainsi parlait l’Enfant ». Photo : Éric Sander
Ce jardin est une quête de l'idéal, librement inspiré des trois métamorphoses de l'esprit décrites par le philosophe allemand Friedrich Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra.
Sur le chemin de l'idéal, l'esprit devient tout d'abord Chameau. Obéissant et résilient, il porte sur son dos tout le poids des valeurs morales. Le jardin s'ouvre donc sur un premier espace qui met en scène les rudesses de son environnement. Rase et rustique, la végétation qui s'y développe témoigne d'adaptations constantes.


Focus sur le jardin Chameau. Photo : Nicolas Martin
Puis, l'esprit devient Lion, il se dresse à l'encontre des règles établies. En tout point contraire au précédent, ce deuxième espace instaure une montée en puissance, une quête de liberté à travers un regard dominant. Puissantes et libres, les graminées se dressent vers le ciel tandis que le sol est surélevé.


Un chemin angulaire. Photo : Nicolas Martin
Enfin, l'esprit devient Enfant : il n'a plus besoin de chercher à respecter ou enfreindre les règles. Il est pure innocence. Le jardin idéal est celui de l'Enfant. Grâce à son imaginaire et à son insouciance, des liens intimes se tissent avec le vivant : il est ouvert aux autres formes de vie.
De ces trois métamorphoses de l'esprit naît un parcours à travers des idéaux qui parviennent à cohabiter entre eux. Il n'est pas d'unité ni d'idéal sans cheminement...